Le semaine dernière, nous étions en quarantaine.
Le coco a mis 4 ans, mais il a fini par nous avoir. Il a rusé et est arrivé sans prévenir, contaminant les trois-cinquièmes de notre famille.
Physiquement, comparé à la grippe de décembre dernier, pour moi, ce n’était pas grand chose. J’ai pu continuer mes activités quotidiennes, un peu ralenties il est vrai.
C’est mon mental qui a le plus « souffert », je me suis retrouvée dans un brouillard mental, dans lequel mon cerveau fonctionnait au ralenti, où ma mémoire n’était plus là. Comme si tout était flou. Réfléchir devenait extrêmement fatiguant. Parler était épuisant. Suivre une émission à la télé, quasi impossible.
D’ailleurs, écrire cet article m’épuise.
Le plus difficile, pendant ces 7 jours de quarantaine, a été l’organisation de la maison. Il fallait gérer les contaminés, les non-contaminés, éviter qu’ils ne se croisent, penser à aérer, à nettoyer les poignées de portes, à préparer des repas, à gérer le linge, à l’école à la maison, ne pas oublier d’envoyer les certificats médicaux et tout ça avec mon cerveau dans la brume.
J’aurais vraiment aimé avoir à ce moment quelqu’un qui prenne tout en charge, nous amène une bonne soupe au miso bien chaude, réfléchisse à ma place et gère tout.
Alors, j’ai ralenti – déjà qu’en temps normal je ne suis pas très rapide !!! – j’ai regardé le soleil revenir après l’averse, je me suis fait des tisanes et des cappuccino, je suis resté tranquillement au coin du feu et j’ai partagé le divan avec mon border-collie.
Maintenant, cela est derrière nous. Tout le monde va bien, nous sommes guéris, libérés de notre quarantaine. Il nous faudra juste un peu de temps pour être à cent pour cent de nos capacités, mais nous sommes en convalescence, dont l’étymologie latine, convalescere, signifie « prendre des forces, guérir ». Se donner du temps et de l’espace pour y arriver.