Quand on veut ralentir le rythme, faire du pain est bon moyen.
On ne sait pas aller plus vite que la levure. Il faut prendre le temps de peser soigneusement la farine, de mesurer précisément la quantité d’eau, ou de lait, de mélanger les ingrédients, de pétrir et sentir la pâte.
Il faut ensuite une douce chaleur, pour que les micro-organismes de la levure, à l’abri sous leur toit en tissu fassent gonfler la pâte.
Puis, vient le temps de pétrir à nouveau, puis de façonner le pain, c’est-a-dire de lui donner une jolie forme.
Car le pain, c’est tous nos sens qu’il éveille.
Le toucher, lorsqu’on le pétrit bien sûr, mais aussi, une fois cuit, j’aime caresser sa croute, le soupeser, taper dessus pour voir s’il est cuit, comme faisait ma mamy.
Que dire du pain et de l’odorat? L’odeur particulière du pain qui monte et de la levure. L’odeur prometteuse du pain dans le four. L’odeur des tartines au beurre.
Un pain aussi c’est joli à regarder, rond ou carré, en épi ou en couronne, bien doré avec sa belle croûte craquelée et son voile enfariné.
L’ouïe et le pain ? Vous ne l’entendez pas chanter lorsque la croûte craque sous le couteau qui tranche les tartines ?
Et enfin le goût bien évidemment. Un goût différent selon que l’on y ait mis des graines de potiron, ou encore du miel, ou du romarin ou encore une farine complète, un peu de farine de sarrasin ou encore des flocons d’avoine.
J’aime que mon mari sache faire le pain.
J’aime que mon mari prenne le temps de faire du pain le dimanche.
J’aime finir la semaine avec une bonne tartine de pain tout frais, juste garnie de beurre salé et accompagné une bonne soupe.
Un luxe tout simple.